Bordalo II

São Paulo, Brésil, 2023

Ces photos ont été prises pendant la promotion de son exposition « Bicho Homem » (« Animal Homme » en français) organisée par la Galerie Luis Maluf.

Les animaux de Bordalo II sont créés à partir de matériaux récupérés dans les déchetteries ou dans les rues. Il va ensuite méticuleusement les réemployer de façon à donner vie à ses installations et tenter, à son niveau, de sensibiliser à la préservation du vivant.

« Une façon de suggérer également que l’homme a tendance à considérer d’un même regard les ordures qu’il produit et la faune et la flore qu’il détruit » pour reprendre les mots de la Galerie Mathgoth

L’enfant de 11 ans qui graffait les rues de Lisbonne s’exporte aujourd’hui aux quatre coins du globe pour continuer de disséminer et de rendre accessible au plus grand nombre son travail artistique, comme cela a été le cas pendant plusieurs semaines dans les rues de São Paulo. Un ancrage sincère à la réalité, pendant lequel il  échange avec les passants, partage son repas avec des sans domicile fixe, invite des personnes inconnues à venir le voir travailler (comme cela a été le cas avec moi).

Alors que la commercialisation du Street Art n’en finit pas d’attiser des débats sans fin, Bordalo II montre qu’il est tout à fait possible de militer pour des causes justes, tout en profitant des opportunités que lui permet l’attrait grandissant du public pour le Street Art. Une porte ouverte supplémentaire pour éveiller les consciences aux enjeux de notre siècle, peu importe les strates sociales qu’il est amené à côtoyer. Une forme d’équilibre entre authenticité et technicité, éthique et esthétique, valeurs et ambitions.

C’est également un travail d’équipe qu’il m’a plu d’immortaliser tant il est agréable de voir des adultes, cette bande de copains, capables de conserver leur regard d’enfant dans un Monde qui tend à annihiler la légèreté. 

Bordalo II’s animals are created from materials that he find from recycling centers or in the streets. He will then meticulously reuse them in order to bring his installations to life and attempt, at his own level, to raise awareness about the preservation of Life.

“A way of also suggesting that man tends to consider the garbage he produces and the fauna and flora he destroys in the same way” to use the words of the Mathgoth Gallery.

The 11-year-old child who graffitied the streets of Lisbon is now exported to the four corners of the globe to continue to disseminate and make his artistic work accessible to as many people as possible, as was the case for several weeks in the streets of São Paulo. A sincere anchoring to reality, during which he interacts with passers-by, shares his meal with homeless people, invites unknown people to come and see him work (as was the case with me).

While the commercialization of street art continues to stir up endless debates, Bordalo II shows that it is entirely possible to campaign for fair causes, while taking advantage of the opportunities afforded by the growing appeal of the public for street art. An additional open door to raise awareness of the challenges of our century, regardless of the social strata he can meet. A form of balance between authenticity and technicality, ethics and aesthetics, values and ambitions.

It is also a team effort that I was happy to immortalize as it is pleasant to see adults, this group of friends, capable of maintaining their childish outlook in a World which tends to annihilate lightness.

These photos were taken during the promotion of his exhibition “Bicho Homem” (“Animal Man” in English) organized by Luis Maluf Art Gallery.

Bicho Homem :

Pour celles.eux qui ne parlent pas portugais, les images peuvent suffire à comprendre l’essentiel. For those who don’t speak Portuguese, images could be enough to understand the most important.